L’immobilier Algérien 2025/2026 en stagnation
Le marché immobilier en Algérie stagne en 2025-2026
Le marché immobilier en Algérie traverse une période de stagnation en 2025 et 2026. Les ventes ralentissent, et si la diaspora algérienne continue de soutenir le secteur, cela ne suffit plus à absorber la grande quantité de projets immobiliers, surtout dans les grandes villes comme Oran et Alger.
Des prix élevés mais une offre abondante
Les prix de l’immobilier haut standing se maintiennent autour de 17 à 20 millions de dinars à Oran, et 25 à 35 millions à Alger. Malgré ces montants élevés, les prix n’augmentent plus : l’offre est trop importante et la demande locale reste limitée.
De nombreux promoteurs immobiliers peinent à écouler leurs programmes, même après la livraison. Lamacta a observé plusieurs projets encore invendus, ce qui freine les nouveaux lancements et pèse sur la rentabilité du secteur immobilier.
Le haut standing et la vue sur mer résistent mieux
Les appartements avec vue sur mer font figure d’exception : ils continuent à bien se vendre, notamment auprès de la clientèle expatriée. Les petites villes côtières comme Mostaganem et Tipaza gagnent en popularité, attirant une partie de la diaspora en quête d’un investissement immobilier secondaire ou d’une résidence de vacances.
Une saturation attendue du marché en 2026-2027
L’arrivée prochaine de plusieurs milliers de logements promotionnels risque de provoquer un resserrement du marché entre 2026 et 2027. Les stocks d’appartements neufs invendus pourraient alors augmenter, poussant certains promoteurs à revoir leurs stratégies de commercialisation ou à proposer des offres promotionnelles.
La fin des paiements en cash change la donne
La fin des paiements cash dans l’immobilier a également freiné les transactions, en particulier sur le marché de l’ancien. Depuis la nouvelle réglementation, les paiements doivent se faire par voie bancaire, ce qui a réduit la fluidité des ventes.
En revanche, les ventes par crédit bancaire, notamment par crédit islamique, progressent lentement mais ne suffisent pas encore à relancer le marché ou à absorber les stocks de logements.
La diaspora, pilier du marché haut de gamme
Actuellement, 60 à 70 % des ventes dans le haut standing à Alger et Oran sont réalisées par des acheteurs issus de la diaspora. Leur pouvoir d’achat plus élevé leur permet d’investir dans les résidences modernes et sécurisées, souvent dotées de commodités comme des parkings, ascenseurs et vues dégagées.
Une réforme fiscale à l’impact limité
La suppression des taxes sur la propriété à l’achat prévue par la loi de finances 2026 n’aura qu’un impact limité sur le marché. Cette mesure pourrait encourager quelques transactions dans l’immobilier ancien, mais elle ne changera pas la tendance de fond : un marché immobilier algérien stable mais sans véritable croissance.
En résumé
- Le marché immobilier algérien 2025-2026 reste en stagnation.
- Les prix à Oran et Alger se stabilisent entre 17 et 35 millions DA.
- La diaspora soutient le haut standing, mais la demande locale reste faible.
- Les promoteurs doivent investir davantage dans le marketing et la vente sur plan.
- Les villes côtières comme Mostaganem et Tipaza deviennent les nouvelles cibles d’investissement.