Prix de l'immobilier en Algérie en 2025 : analyse, tendances et conseils pratiques

En Algérie, le marché immobilier est d’actualité depuis de nombreuses années, tant d’un point de vue économique que social.​ 

Pour l’achat, la localisation ou l'investissement, on a vu l'immobilier subir d'importantes évolutions de ses prix, souvent décalés du pouvoir d'achat de la population.

Cette situation ne manque pas d’interroger : pourquoi les prix sont-ils élevés, alors que la demande serait théoriquement en baisse? Quel est le cadre structurant de ce marché ? Et enfin, quelles sont les perspectives d’évolution à moyen terme?                                  



1. Un marché historiquement en tension :

 

 

Depuis le début des années 2000, on a observé un essor vertigineux des prix de l’immobilier en Algérie en particulier dans les grandes villes, et dans les villes telles qu’Alger, Oran, Constantine ou Annaba. Ce phénomène peut être expliqué par un ensemble de raisons :                 

 

  •      Une forte urbanisation : La pression sur les centres urbains due à la croissance démographique et à l’exode rural reste vive alors que la demande en logements est forte

 

  •      Un déficit chronique en logement : Si de vastes programmes publics de construction (en matière de logement social, logé socialement protégé LSP ou logement public privé LPP) ont été réalisés, le déficit en logements de plusieurs centaines de milliers d'unités durant les années 2000 a contribué à la flambée des prix.

 

  •      Une offre privée spéculative : En l’absence de régulation efficace, le marché privé a été gouverné par des logiques spéculatives où les biens sefèrent moins à des besoins sociaux quà des valeurs d’épargne.

 

Par exemple, dans certains quartiers d’Alger, comme El Madania, Bir Mourad Raïs ou Hydra, les prix de vente d’un appartement F4 peuvent dépasser 25 millions de dinars (plus de 170.000 euros), des montants inaccessibles pour la plupart des Algériens.

 

2. Des disparités régionales marquées

 

 

Le marché de l’immobilier algérien est un marché hétérogène. Les différences sont notables aussi bien au niveau des régions que des villes et des quartiers. 

 

  •      Alger la grande exception :

 

Au plan démographique, la capitale abrite l'essentiel de la population active et le plus gros de ses administrations, de ses entreprises et de ses infrastructures.

La pression foncière est forte, les terrains à bâtir étant quasiment absents. Les prix de vente ou de localisation sont au plus haut.

À titre d’exemples, un appartement F3 d’une taille moyenne coûte entre 12 et 20 millions de dinars par contre, un logement F3 dans les quartiers huppés, comme El Mouradia ou Hydra, dépasse souvent les 30 millions de dinars.               

 

  •     Les grandes villes du nord :

 

 Le coût de la vie dans des métropoles comme Oran, Constantine, Tizi Ouzou ou Annaba est moins élevé qu'Alger mais reste élevé, au regard du revenu moyen des ménages.

À Oran par exemple, le prix d’un F3 dans un quartier moyen varie entre 8 et 15 millions de dinars. Rénovation urbaine, proximité des ports, développement économique ont favorisé cette flambée des prix.   

                            

  •     Les wilayas de l’intérieur et du sud

 

C'est dans les zones intérieures (Tiaret, Batna, Djelfa) et sudistes (Adrar, Tamanrasset) que les prix sont historiquement les plus abordables : un F3 y vaut de 4 à 7 millions de dinars, quand ce n'est moins.

Mais la faiblesse d'attractivité de ces marchés, qu'il s'agisse de la faiblesse de la demande solvable ou d'un manque d'infrastructures paraissant parfois peu adaptées, pèse sur l’immobilier.​​​​​​​​​​       

 

3. Le marché de la location : une autre facette du déséquilibre

 

 

Un autre indicateur du déséquilibre entre l’offre et la demande est la localisation de l’immobilier. Dans les grandes villes, les loyers sont en forte hausse, mais il existe des distances « importantes » entre quartiers.

 

À Alger, par exemple, un F3 peut coûter entre 40 000 et 80 000 dinars par mois dans des quartiers moyens, un montant largement supérieur au salaire moyen en Algérie, qui tourne autour de 30 000 - 40 000 dinars, entraînant des situations telles que la colocation, l’éloignement des centres-villes ou l’accès au logement social, souvent saturé.         

 

4. Les facteurs structurels de l’inflation immobilière

 

 

Voilà plusieurs éléments qui assurent la pérennité de prix élevée, malgré une demande en recul : 

 

  •     La rareté du foncier à construire, comme à l'évidence dans les grandes villes. L'absence de réglementation des prix; il n'existe aucun barème, ni contrôle. 

  •     La préférence pour la propriété dont nous avons vu que, culturellement, pour nombre d’Algériens, l’acquisition d’un bien immobilier symbolise un degré de réussite sociale.

  •     Le manque de transparence du marché avec notamment beaucoup de transactions sans trace réelle, sans banque (en espèces ou hors cadre bancaire).

  •      L’effet inflationniste général certes, mais qui, avec la dévalorisation du dinar, incite à l’investissement dans la pierre comme valeur refuge.                              

 

5. Une légère tendance à la stabilisation depuis 2020

 

 

En effet, la marche de l'immobilier a montré davantage de signes d’essoufflement depuis la crise financière qui est aggravée par la chute des prix du pétrole et la pandémie de Covid-19.

 

A observer : 

 

  •        Une baisse du volume des transactions et des annonces.
  •        Une stagnation, voire une légère baisse des prix dans les zones moins prisées.
  •        Un ralentissement des opérations de montage de nouveaux projets privés.
  •        Un rallongement des délais avant la vente ou la location d'un bien. 


Illustrant une offre supérieure et une demande solvable plus faible. Reste que ces signaux sont mégissant et sont loin d'indiquer une inversion de tendance généralisée.

Les marchés sont globalement figés et les ajustements à l'offre sont prudents.     

                                 

6. Les politiques publiques : entre volontarisme et limites

 

 

Depuis l’année 2000, l’État algérien a mis en œuvre plusieurs programmes massifs de logement (AADL, LSP, LPP, logement rural) destinés à combler le déficit et à organiser le marché.

 

Ces dispositifs ont permis la construction de millions de logements; ils montrent néanmoins plusieurs limites : 

 

  •        Retards notables sur la livraison des projets.
  •        Problèmes éventuels de qualité de construction.​
  •        Inadéquation entre les sites choisis (souvent en périphérie) et les besoins réels de mobilité des ménages.
  •        Manque d’accompagnement au niveau des services urbains (écoles, hôpitaux, transports).      

         

7. Quelles perspectives pour l’avenir ?

 

 

À moyen terme, différents facteurs peuvent conditionner l'évolution du marché immobilier en Algérie : 

 

  •        La généralisation du numérique et des plateformes de vente/location qui améliorent plus la transparence du marché.
  •        Une réforme fiscale et bancaire éventuelle qui favoriserait la prise de prêts immobiliers, aujourd'hui très peu accessible.
  •        La modernisation du cadastre et des titres fonciers qui protègent les transactions et assainiraient le marché.
  •        L’édification de nouvelles villes (par exemple Sidi Abdellah) qui pourrait d’engorger les centres historiques.

 

Mais à défaut d’une réforme structurelle de la gouvernance foncière et d’un ré ancrage du pouvoir d’achat, les prix resteront figés et l'immobilier algérien ravalé à deux vitesses : très dynamique mais inaccessible dans les grandes villes, abordable mais peu prisé dans les zones périphériques.          

           

Conclusion

 

 

Le marché immobilier algérien est le révélateur d'un déséquilibre entre l'offre réelle et la demande solvable, avec des prix souvent très éloignés de la réalité socio-économique et qui constituent à la fois un enjeu économique et une grande frustration pour des millions de concitoyens.

Si un effondrement des prix n'est pas réalisé, une politique globale intégrant transparence, régulation, taxes fiscales et renforcement du pouvoir d’achat pourrait permettre à terme d’accéder à un logement décent.         

Dans une telle perspective, des plateformes spécialisées comme LAMACTA.COM apparaissent comme des instruments déterminants pour apporter davantage de visibilité, de lisibilité et de professionnalisme aux opérations de recherche de biens immobiliers sur l'ensemble du territoire national algérien.

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